Le 9 juin un grand rassemblement unitaire antifasciste aura lieu à Montargis pour s’opposer au meeting de l’extrême droite européenne organisé le même jour non loin de là à Mormant-sur-Vernisson. Une manifestation aura lieu le matin au départ de la sous-préfecture puis un village antifasciste se tiendra toute l’après midi place du Pâtis à Montargis. Le village antifasciste se tiendra de 12h à 19h, vous y trouverez de quoi vous restaurer et boire, des stands pour rencontrer les différentes organisations ainsi qu’une librairie et une grande scène. Des concerts ainsi que des interventions de politiques, de chercheur-euses et de militant-es sont prévus tout au long de l’après midi. Retrouvez le programme complet ci-dessous.
10h30-12h : Manifestation dans Montargis, départ de la sous-préfecture
12h : Ouverture du village antifasciste place du Pâtis à Montargis
12h30-14h40 : Prises de paroles politiques et associatives
13h45-14h15 : Table ronde Ecologie et extrême droite avec Antoine Dubiau géographe et auteur du livre “écofascismes”, Vincent Gay sociologue et membre d’ATTAC, Laurence agricultrice bio dans le Loiret.
14h30 : Concert Irracible rappeur parisien aux multiples facettes : du boom bap à la trap en passant par de la fusion punk rap, tantôt contestataires, tantôt introspectifs et toujours interprétés avec beaucoup d’énergie en live.
15h-15h45 : Table ronde Discours, empires médiatiques et luttes contre l’extrême droite en Europe avec Ugo Palheta sociologue et spécialiste de l’extrême droite, Amélie Poinssot journaliste et autrice du livre “Dans la tête de Viktor Orbàn”, Edwy Plenel journaliste et fondateur de médiapart et Mehdi Lallaoui réalisateur et écrivain antiraciste.
15h45 : Dragshow assuré par la Coopérative Drag association orléanaise queer artistique et militante pour les droits LGBTQIA+
16h30-17h15 : Table ronde Femmes et personnes LGBT+ en ruralités avec Pauline Ferrari journaliste indépendant spécialiste des questions de genre, Sarah Durocher présidente du Planning Familial, Essé Messan militante du collectif “Les Voix Eclairées”
17h15 : Concert de Gatien. Fusionnant musique électronique et textes tantôt absurdes, politiques et poétiques, Gatien défend une pop DIY. Sur scène avec ses machines, il aime tisser une relation particulière avec son public afin que ses concerts soient l’occasion de danser,chanter, rire, pleurer et se révolter en communion.
17h40 : Concert de Neniu chansons pour animaux bipèdes.
18h15 : Concert de Planète Boum Boum collectif techno-activiste mêlant beats électro, ambiances de manifs et textes engagés et décalés.
Viktor Orban, Santiago Abascal et Marine Le Pen seront tous les 3 présents le 9 juin aux côtés d’autres dirigeant du groupe d’extrême droite « Patriotes pour l’Europe ».
Il y a quelques semaines le RN annonçait la tenue d’un meeting le 9 juin, à Mormant-sur-Vernisson, près de Montargis dans le Loiret.
Ce meeting nommé « Fête de la Victoire » est censé célébrer les bons résultats du RN aux élections européennes. Le parti l’organise en partenariat avec son groupe au parlement européen « Patriotes pour l’Europe » qui réunit des partis d’extrême droite de 14 pays européens.
Au côtés de Marine Le Pen et Jordan Bardella, plusieurs hauts responsables politiques de l’extrême droite européenne sont invités :
Viktor Orbán (Premier ministre hongrois), Santiago Abascal (président de Vox et de Patriots.eu), Matteo Salvini (vice-premier ministre italien) ou encore Geert Wilders, tête du parti d’extrême-droite aux Pays-Bas.
Nous vous proposons aujourd’hui un rapide résumé de leurs profils.
Viktor Orbán
Viktor Orban premier ministre de la Hongrie
Premier ministre hongrois de 1998 à 2002 et de nouveau à ce poste depuis 2010 Viktor Orbán est un homme d’extrême droite qui a surfé sur l’opposition au communisme. Au cours de son cinquième mandat, Viktor Orbán multiplie les lois restreignant les libertés publiques et renforçant le contrôle de l’Etat sur la société civile, certaines de ces mesures visant particulièrement les journalistes.
En avril 2025, il fait adopter une série d’amendements constitutionnels visant les personnes LGBT+ et facilitant la suspension de la citoyenneté pour les binationaux.
Il fait également adopter une loi interdisant la marche des fiertés. Viktor Orbán est ouvertement pro-russe et utilise le droit de véto de la Hongrie dans les instances de l’Union Européenne pour empêcher l’aide à l’Ukraine et les sanctions contre la Russie.
En mai 2025, le parti d’Orbán dépose un projet de loi dit « sur la transparence de la vie publique » qui permettrait d’interdire tout parti politique, média ou organisation considérés comme « menaçant la souveraineté nationale » en raison de financements étrangers.
Vikor Orban est même allé jusqu’à déclarer « Nous ne voulons pas être une race mixte » ce qui a poussé une de ses proches conseillères à démissionner en dénonçant un « pur texte nazi digne de Goebbels », l’ancien chef de la propagande de l’Allemagne nazie.
En 2022, un proche de Viktor Orban, dirigeant une banque hongroise (MBH), accorde à Marine Le Pen un prêt de 10,5 millions d’euros pour sa campagne présidentielle.
Santiago Abascal
Santiago Abascal député et président du parti d’extrême droite « Vox »
Député depuis 2019 et président du parti d’extrême droite espagnol « Vox », Santiago Abascal est issu d’une famille franquiste. Abascal est obsédé par l’immigration. Il propose notamment l’expulsion de tous les immigrés illégaux ou encore la construction de « murs infranchissables » dans les enclaves espagnoles d’Afrique de Ceuta et Melilla.
Abascal est également pour l’interdiction de l’enseignement de l’islam, pour l’exaltation des « héros nationaux », la fin des subventions à tous les organismes féministes, et la suppression des parlements régionaux en opposition aux séparatismes catalan ou autres.
Il intervient pour qu’une rue de Madrid conserve le nom de José Millan-Astray, un général franquiste de haut rang, responsable de crimes de guerre pendant la guerre du Rif et dirigeant la propagande franquiste pendant la guerre civile espagnole.
En 2019, il déclare que les défenseurs de l’œuvre de Franco ont tout à fait leur place au sein de Vox.
Abscal fait de la lutte contre le féminisme — qu’il qualifie de « féminazisme »— l’une de ses priorités.
Hostile à la politique de lutte contre les violences de genre, il estime que les hommes sont stigmatisés par les féministes.
Climato-négationniste, il soutient que le réchauffement climatique est la « plus grande escroquerie de l’histoire »
Matteo Salvini
Matteo Salvini vice président du conseil des ministres du gouvernement d’extrême droite italien de Giorgia Meloni
Vice président du conseil des ministres du gouvernement d’extrême droite Italien de Giorgia Meloni, Matteo Salvini est lui aussi obsédé par l’immigration. Il jouit d’une grande popularité en Italie grâce à son populisme combiné à une utilisation habile des réseaux sociaux. En bon facho il adore poser avec des armes à feu.
L’historien Nicolas Lebourg remarque que Matteo Salvini a laissé de côté la « Padanie », région imaginaire fantasmée au sein de son parti La Ligue, « pour se concentrer sur une opposition franche à l’immigration, à l’islam, à l’Union européenne, aux Roms et aux réfugiés qui débarquent dans le Mezzogiorno depuis 2007 ».
Salvini est ainsi connu pour empêcher les navires humanitaires d’accoster dans les ports italiens, ce qui a donné lieu à plusieurs poursuites judiciaires à son encontre.
Enfin, il brandit des chapelets en conclusion de certains de ses discours et multiplie les clins d’œil implicites à Benito Mussolini.
Geert Wilders
Geert Wilders dirigeant du « Parti pour la liberté » un parti d’extrême droite néerlandais
Dirigeant du parti d’extrême droite néerlandais « Parti pour la liberté » qu’il a fondé en 2006, Geert Wilders est surtout connu pour être un populiste qui tient régulièrement des discours particulèrement islamophobes et anti-immigration. Il a été condamné par la justice à plusieurs reprises suite à des propos discriminatoires envers la communauté marocaine.
Célèbre également pour son euroscepticisme et ses relations avec la Russie et Israël, Wilders et son parti le PVV condamnent verbalement l’invasion russe en 2022, mais Wilders se prononce ensuite contre l’aide militaire à l’Ukraine.
En 2023 la télévision d’État russe présente la victoire aux législatives de Wilders comme bénéfique pour la Russie.
Wilders revendique des liens étroits avec le Mossad israëlien, il voulait dans un premier temps émigrer en Israël et y a d’ailleurs travaillé.
Élu député, il soutient le gouvernement d’extrême droite Israëlien et fustige les pays qui lui sont hostiles. Il continue de s’y rendre après son élection, accompagné d’autres élus de son parti.
Il se prononce contre la restitution des territoires palestiniens occupés par Israël, en échange de la paix, et se prononce pour le départ volontaire des Palestiniens en Jordanie.
Voilà donc les partenaires que le RN s’est choisi. Cela démontre à nouveau le projet raciste, sexiste et autoritaire du Rassemblement National.
Ce parti nauséabond, issu d’un ancien SS etde collaborationnistes, cultive ses amitiés avec d’autres nostalgiques du fascisme.
L’internationale fasciste existe bel et bien et les régimes d’extrême droite sont de plus en plus nombreux en Europe et à travers le monde, ces régimes autoritaires voire dictatoriaux s’organisent et se financent mutuellement.
Nous serons donc présent·es le 9 juin à Montargis pour un contre-évènement antifasciste et progressiste aux côtés du mouvement social montargois et d’invité·es venu·es de tout le pays.
A nous de nous organiser et de riposter pour faire exister une véritable contre offensive internationaliste face à l’extrême droite.
La semaine dernière, le vendredi 23 mai, les journaux locaux et nationaux nous ont appris que Thibau avait été placé en garde à vue après avoir été repéré via des caméras de surveillance, et avait avoué être l’auteur des collages nazis et islamophobes.
Son procès aura lieu le 16 juin, voilà ce que nous savons de son engagement militant d’extrême droite.
La Brigade Puaud un groupe de jeunes fantasmant sur les nazis
Début 2025, Thibau Congnet crée sa “brigade” en référence àEdgard Puaud. Ce dernier était un militaire français né à Orléans. Il combat pour l’Allemagne nazie en Biélorussie avec la Légion des Volontaires Français contre le bolchévisme avant de rejoindre la Waffen SS et de commander la division SS Charlemagne.
La Brigade Puaud, composée d’une poignée de jeunes Orléanais, est, elle, particulièrement active dans le collage de stickers nazis.
Le groupe revendique, sur Tik Tok et Instagram, les stickers du site néonazi Black Sun & Co vus en ville. On y retrouve des références au nazisme comme des Totenkopf (tête de mort SS), des croix celtiques et des soleils noirs avec notamment des slogans tels que « Multiculturalism is Genocide ».
Capture d’écran d’un post de la Brigade Puaud sur Tik Tok (compte supprimé après la GAV de Thibau)
Des dizaines de stickers de la Brigade Puaud ont été collés en centre ville. Ils reprennent les couleurs et le blason de la ville d’Orléans, la couronne triomphale ainsi que deux symboles nazis : les blasons des divisions SS Charlemagne (SS Français) et Hitlerjugend (SS-Panzer-Division des Jeunesses hitlériennes).
Les stickers tout comme le nom du groupe de Thibau sont explicitement nazis
Mi-mai, les stickers retrouvés et arrachés, en plus des horreurs racistes habituelles, visaient le NFP et demandaient “son expulsion hors de France”.
Un autre sticker a attiré notre attention. Issu du sitePétain.net, il représente le chef du régime de Vichy accompagné d’un soleil noir et de propos homophobes.
Ce sticker encore jamais vu à Orléans se trouve à quelques centimètres d’un sticker néonazi du site Black Sun & Co, que la Brigade Puaud a collé à de trop nombreuses reprises.
Photographie des stickers retrouvés et décollés le jeudi 15 mai, quelques jours après le C9M.
Le samedi 10 mai, Thibau Congnet s’est rendu à la manifestation néonazie du C9M. La Brigade Puaud a revendiqué cette présence et a tenté de gonfler ses effectifs : Thibau semble bien seul et doit poser avec la Garde Saint-Michel un autre groupuscule fasciste parisien.
Thibau pose avec un autre néonazi au C9M (capture d’écran du compte TikTok de la Brigade Puaud)Photo du haut postée sur le compte de la Brigade Puaud, photo du bas sur celui de la Garde Saint Michel, Thibau semble avoir été pris en pitié par d’autres fachos.
Thibau Congnet, 19 ans et une adhésion idéologique au nazisme assumée de longue date
En 2022, alors que Thibau n’a que 16 ans, il a déjà de bien mauvaises fréquentations. À cette époque, il traine avec des militants de la Cocarde Etudiante et de Génération Zemmour.
Plus grave, il participe à une tentative d’intimidation d’un évènement de la gauche orléanaise armé d’une batte de baseball et accompagné de deux néonazis : Christopher Del Frate et Gaëtan Pichonnat. Le groupe néonazi avait alors été refoulé grâce à la solidarité antifasciste des personnes présentes.
Début 2023, Thibau est aperçu en train d’arborer une Totenkopf sur son sac.
Photo du sac à dos de Thibau Congnet avec un emblème qui fait directement référence aux nazis.
Quelques semaines plus tard, il fonde la Brigade Jeanne d’Arc. Avec au moins deux amis (notamment le page exclu des fêtes de Jeanne d’Arc 2024), il s’amuse à brûler un drapeau LGBT et à poser dans les rues avec un drapeau de la division SS Charlemagne.
Des “exploits” qui avaient pris fin en 2023 face à la pression antifasciste. Après avoir été exclu d’une manifestation et croisé lors de collages de stickers d’extrême droite près d’une réunion publique de gauche, Thibau n’assumait plus ses idées ni ses actes et avait même fini par nous envoyer des messages d’excuses…
Quelques extraits des excuses de Thibau, à bon entendeur…
Mais deux ans plus tard, après quelques mois à la salle de sport, Thibau reprend courage et reforme un nouveau “groupe de rue” néonazi. Le 31 mars 2025, la Brigade Puaud réalise son premier post Tik Tok pour annoncer que « La Brigade Jeanne d’Arc revient ».
Dans les commentaires, le groupe fait la publicité du site Black Sun & Co et menace une personne de lui mettre des coups de matraque.
Capture d’écran des commentaires de la Brigade Puaud sur son compte Tik Tok
Vers le procès
Selon Ici Orléans, Thibau est poursuivi pour « provocation publique à la haine, à la violence et à la discrimination en raison de la religion, apologie publique de crime ou de délit, et port ou exhibition d’uniforme, d’insigne ou d’emblème rappelant ceux d’une organisation déclarée criminelle par le tribunal militaire de Nuremberg », il serajugé le 16 juin prochain.
Le sticker »zone interdite aux musulmans » qui a déclenché la polémique et a mené à l’interpellation de Thibau Congnet
Pour couvrir ses frais d’avocat ou une éventuelle amende, Thibau Congnet a ouvert une cagnotte Leetchi. Cette cagnotte a été partagée sur le compte Instagram de sa Brigade Puaud qui reste donc toujours active.
Cette cagnotte est ouverte à visage découvert, Thibau y révèle son identité.
Dans la description de sa cagnotte (ouverte par lui et pour lui), celui qui appelle à la haine islamophobe et antisémite se dit victime.
Pire, ce néonazi ose faire des cours de démocratie. Thibau semble oublier que la liberté d’expression ne couvre pas les appels à la haine et l’apologie du nazisme.
Description de la cagnotte en soutien à Thibau qui a été fermée depuis
Guillaume Cahen a publié une photo de sa présence au C9M avant de la changer d’avis et la supprimer
Vendredi 2 mai nous avons découvert avec stupéfaction un article de La République du Centre qui faisait la promotion de Guillaume Cahen, un influenceur d’extrême droite. Celui-ci a pu participer officiellement lors des fêtes de Jeanne d’Arc à un évènement organisé par la mairie, la « journée médiévale », sur la place du Martroi.
L’influenceur tailleur de pierre cumule près de 13 000 abonné.e.s sur sa page Instagram et surtout des abonnements très marqués à l’extrême droite que la mairie et la république du centre n’ont pas pris la peine de vérifier (ou ont préféré ignorer ?).
Guillaume Cahen est également en lien avec l’abbé catholique intégriste Matthieu Raffray qui lance sur les réseaux sociaux des appels à la croisade. Ce même abbé organise des camps d’entraînement aux armes à feu et aux sports de combats pour les jeunes hommes catholiques intégristes.
Ce n’est pas tout puisque la mairie aurait facilement pu voir, avant de l’inviter pour ses fêtes, que Guillaume Cahen suivait, parmis tous ses abonnements d’extrême droite, le compte instagram du Comité du 9 Mai (aussi appelé C9M) un rassemblement néonazi qui a lieu tous les ans à Paris.
Quelques jours après l’article élogieux de La Rep et son intervention place du Martroi pour la mairie, Guillaume Cahen a donc participé au rassemblement néonazi du C9M et en a partagé une photo sur sa page Facebook avant de la supprimer. Nous avons pu également l’identifier sur d’autres photos du cortège où l’on reconnait la tenue de sa publication ainsi que sa chevalière.
Lors de ce défilé étaient présents plusieurs néonazis violents dont certaines figures connues à Orléans. On y a par exemple aperçu Christopher Del Frate étonnamment placé au service d’ordre alors que celui ci a déjà été condamné pour avoir agressé des journalistes de l’AFP.
On a aussi pu remarquer la présence de Thibau C. de la Brigade Puaud (en référence à un SS orléanais), habitué à se balader en ville vêtu de symboles nazis. Celui-ci pourrait être responsable, selon le média Reflets.info, des collages « zone interdite aux musulmans » qui ont indigné jusque dans des journaux nationaux et ont été l’objet de plusieurs plaintes.
Après le spectacle Historock de Dimitri Casali, après le page proche de l’Action Française, c’est donc un nouveau cap toujours plus extrême qui a été franchi lors de ces fêtes. La République du centre qui a été informée quelques heures après la parution de son article élogieux sur Guillaume Cahen n’a pas réagi et n’a toujours pas modifié l’article à ce jour.
Nous le répétons à nouveau les fêtes de Jeanne d’Arc constituent un spectacle depropagande réactionnaire et catholique intégriste !
Le tailleur de pierre est aussi ambassadeur de la marque de vêtements Largeot et Coltin, réalise des prestations pour le chateau de Sully sur Loire et participe au podcast des métiers de la construction « mètre carré ».
Espérons que la révélation de ses idées et fréquentations nauséabondes mettra un terme à ces collaborations.
Serge Grouard le maire d’Orléans adore les plateaux de CNews et leur islamophobie
Il y a quelques jours nous apprenions que la municipalité d’Orléans avait décidé d’annuler la location d’une salle municipale qui devait recevoir Rimas Hassan pour une conférence intitulée « Palestine : mais où est donc passé le droit international ? ». Cette interdiction a ensuite été annulée par le tribunal administratif.
Le maire d’Orléans Serge Grouard a expliqué la décision de la mairie sur Facebook par « une montée préoccupante de l’antisémitisme » et des « tensions exacerbées par le conflit au Moyen-Orient ». Il n’a eu aucun mot pour les palestiniens et palestiniennes qui subissent actuellement un génocide organisé par le gouvernement israëlien. Le maire d’Orléans est même allé jusqu’à dire qu’il ne céderait pas « aux postures victimaires » montrant bien à quel point les vies des palestiniens et palestiniennes ne comptent pas pour lui.
La loghorrée verbale de Serge Grouard
Serge Grouard était également l’auteur en 2016 d’une « lettre aux musulmans », un pamphlet islamophobe où il écrivait notamment « c’est d’abord à vous de vous adapter à nous et non pas l’inverse« . Si il s’est indigné, à raison, de l’agression antisémite d’un rabbin à Orléans c’était pour aussitôt attaquer les « étrangers » qui viennent « on ne sait d’où ».
On ne trouvera pas sur le profil Facebook de cet habitué des plateaux de CNews, de publication pour dénoncer l’incendie islamophobe de la mosquée de Jargeau ou encore l’attentat meurtrier contre Aboubakar Cissé en pleine mosquée.
Le policier au soleil noir, en uniforme à gauche et en civil à droite.
Serge Grouard et son équipe n’ont pas non plus voulu licencier le policier municipal porteur d’un tatouage néonazi dénoncé par « Au Poste ». Ils se montrent beaucoup plus enclins à défendre l’expression des associations racistes et antisémites comme France Souveraineté en les accueillant dans les locaux ou événements municipaux. Serge Grouard ne fait donc rien pour agir concrètement contre l’antisémitisme.
Il n’est pas étonnant qu’on puisse trouver à Orléans des stickers explicitement islamophobes ou antisémites puisque les idées d’extrême droite sont mises en avant tous les jours sur les plateaux fréquentés par le maire d’Orléans et que celui-ci court après les idées du RN.
Sergio éditorialiste préféré de CNews
En tant qu’antifascistes nous nous positionnons contre tous les impérialismes et tous les racismes et nous les dénoncerons toujours. Nous réaffirmons notre soutien au peuple palestinien ainsi qu’aux personnes juives et musulmanes qui subissent antisémitisme et islamophobie au quotidien.
Cette année encore la ville d’Orléans, le diocèse, la garnison militaire d’Orléans ainsi que l’association « Orléans Jeanne d’Arc » co-organisent les « fêtes johanniques », un évènement censé célébrer la libération de la ville par Jeanne d’Arc en 1429. Pour cette occasion une lycéenne est choisie et figurera Jeanne d’Arc pendant toutes les festivités en défilant à travers la ville. Mais l’évènement n’est malheureusement pas une simple fête célébrant l’histoire de la ville puisqu’il est aussi complété par des offices religieux et même un défilé militaire.
Si Jeanne d’Arc a autant marqué l’histoire , au-delà de son rôle militaire, c’est aussi parce qu’elle sortait des codes de son genre et a pu porter l’armure en tant que femme. C’est d’ailleurs parce qu’elle porte les cheveux courts et des vêtements masculins qu’elle sera condamnée. Il existe donc aussi des lectures historiques de la vie de Jeanne d’Arc qui la resituent comme une héroïne féministe ou queer.
Mais ça n’est pas dans une vision progressiste qu’elle est mise à l’honneur lors des fêtes johanniques à Orléans, bien au contraire.
Chaque année la lycéenne qui incarnera Jeanne d’Arc pendant les fêtes est choisie selon des critères rétrogrades par un comité composé de militaires et religieux, elle doit notamment remplir quatre conditions : – habiter Orléans ou une commune limitrophe depuis 10 ans ; – être scolarisée dans un lycée d’Orléans (sans limite d’âge) ; – être catholique (baptême et preuve d’engagement dans sa vie de foi) ; – avoir un engagement associatif (comme le scoutisme ou toute aide aux autres, notamment humanitaire).
On a donc très souvent à la fin des profils de lycéennes catholiques intégristes issues de milieux bourgeois et scolarisées dans des établissements privés (on est loin d’une fête populaire !) .
Comme on l’a vu avec le choix de la Jeanne, les fêtes johanniques sont loin de correspondre à la laïcité qui est mobilisée si facilement contre les personnes musulmanes. Ici aucun problème pour organiser une grande fête religieuse avec de l’argent public ni pour la présence officielle des élus à des cérémonies religieuses.
Pas de problème non plus pour que l’armée s’y associe. C’est d’ailleurs l’occasion d’un grand défilé militaire à travers la ville et l’on fait également visiter la base militaire à la Jeanne et à ses pages. On peut ainsi admirer en famille les machines, les hommes et les femmes qu’on enverra tuer ou se faire tuer pour maintenir le néocolonialisme français dans d’autres pays.
En plus des défilés militaires et religieux un spectacle Historock se tiendra au théâtre Gérard Philippe, dans le cadre des fêtes de Jeanne d’Arc selon Dimitri Casali ,son auteur et promoteur, coqueluche des médias d’extrême droite. Le spectacle qui se présente comme une « grande fresque historique » s’apparente en réalité à une offensive de propagande réactionnaire de mauvais goût, très éloignée des exigences pédagogiques selon le syndicat Sud éducation Loiret.
Sous couvert de la célébration d’une figure « locale », les fêtes johanniques sont en réalité un parfait prétexte pour véhiculer des images rétrogrades et désuètes. Il ne s’agit ici pas d’histoire, mais bien d’une instrumentalisation de celle-ci afin de raviver le nationalisme le plus crasse.
Jean Marie Le Pen crie « Jeanne au secours ! » devant la statut de Jeanne d’Arc
La figure de Jeanne d’Arc est depuis le XXe siècle largement récupérée par l’extrême droite, notamment par Charles Maurras et l’Action française. Historien spécialiste des usages contemporain du Moyen Âge, William Blanc constate que depuis les années 80 « le FN a ‘trusté’ cette figure en termes politiques, alors que dans d’autres pays c’est plutôt un personnage progressiste ».
L’historien affirme qu’il est insensé de faire de Jeanne d’Arc « une figure du patriotisme » et que c’est historiquement « très problématique ». En effet, il étaye son propos en s’appuyant sur les travaux de Colette Beaune en expliquant que « la notion d’identité nationale n’est pas centrale à l’époque médiévale ». Tout cela, révèle l’instrumentalisation anachronique de l’histoire par l’extrême droite.
Il est donc vain de chercher une interprétation positive aux fêtes de Jeanne d’Arc. Celles-ci représentent l’évènement réactionnaire le plus célébré d’Orléans. Ces fêtes réunissent l’Eglise, l’Etat et l’armée , trois institutions qu’on aimerait voir disparaître au plus vite en tant qu’antifascistes. Profitons des manifestations populaires et révolutionnaires du 1er mai plutôt que du défilé des réacs.
L’UNI (Union Nationale Inter-universitaire) naît en 1969 pour contrer la subversion émancipatrice de mai 68, en se définissant idéologiquement comme gaulliste d’ordre, une position conservatrice et antimarxiste. Financée par Pompidou, soutenue par Charles Pasqua, et appuyée par le Service d’Action Civique (SAC, milice gaulliste responsable de plusieurs dizaines d’assassinats politiques), l’UNI compense ses débuts difficiles par des actions violentes dans les facs aux côtés des néonazis du GUD (Groupe Union Défense).
Dans les années qui suivent, l’UNI se lie toujours plus avec l’extrême-droite (ED) en se rapprochant du Parti des Forces Nouvelles (néofasciste) ainsi que du Front National. L’UNI tient des positions réactionnaires, s’opposant notamment à la légalisation de l’avortement, au pacte civil de solidarité (PACS) pour les homosexuel·les et en soutenant la réforme des retraites de 2003 et 2010.
Plus récemment, des militant·es de l’UNI quittent l’orga car trop modérée et fondent la Cocarde étudiante, association d’extrême-droite. L’UNI se mobilise aussi contre le mariage pour toustes aux côtés de l’Action Française (AF, parti royaliste antisémite), Civitas (parti catholique intégriste), du GUD et des Jeunesses Nationalistes (pétainistes).
Malgré ses origines gaullistes revendiquées, l’UNI n’a cessé de militer aux côtés de l’ED, leur cédant parfois même des adhérent·es frustré·es par la vitrine de droite libérale que l’organisation tente de conserver. Par ses revendications éloignées des problèmes étudiants et véhiculant des messages racistes, islamophobes, anti-féministes et élitistes/classistes, ou par son rôle dans la formation des cadres des partis d’ED, son positionnement et les liens qu’elle entretient en font une organisation fasciste à combattre à l’intérieur comme à l’extérieur du milieu étudiant.
Ce texte est un bilan réalisé par dix groupes antifascistes qui ont fait un travail d’enquête sur leur section locale de l’UNI. Pour plus de détails, voir les comptes de chaque collectif à la fin.
Angers : UNI et Ultime Rempart
A Angers, les « syndicalistes » autoproclamé·es de l’UNI ont organisée leur réunion de rentrée au bar Les Variétés, qui accueille aussi le RN, le RNJ, SOS Calvaire (cathos nationalistes), Chantons (Ex-Canto) et Ultime Rempart (UR, fafs défenseurs du patrimoine).
En ce qui concerne leur communication officielle : collages islamophobes et réactionnaires, pétition pour l’annulation d’une fête antifasciste à l’université et saillies anti-dragshow
Officieux mais en rien secret, Paul Caron a la double casquette UNI et UR. Chez UR se côtoient des militants de l’UNI, de la Cocarde, du RN, et du RED (néofascistes). On peut citer Daniel Beaussier, Aurélien Flottes (reconnaissable à son tatouage), et Côme Jullien de Pommerol : 3 fascistes angevins adeptes du coup de poing.
Bordeaux : L’UNI chez les néofascistes
A Bordeaux, les liens entre UNI et militants néo-nazis sont avérés depuis toujours. Au programme : soirées dans des lieux communs, dépôt de manifestation par l’UNI pour le compte des fafs et même actions communes. On apercevra notamment les têtes de nazillons de l’UNI lors de soirées « cohésion » du groupe néofasciste la Bastide bordelaise ou lors d’exactions racistes (p.ex Luca Cisilotto de l’UNI et de la Bastide, rouge).
Plus récemment, lors des dernières élections étudiantes, « la droite étudiante« , lassée de se faire bolosser sur le campus, fera appel aux fafs locaux pour assurer un semblant de service d’ordre. A Bordeaux, la logique des fafs est simple : les défaites dans la rue et sur le campus forcent les fafs locaux et les nazillons de l’UNI à s’allier , espérant que les défaites à répétition cessent.
Caen : Agressions et salut nazi
Élections présidentielles (2021-2022) : l’UNI-Caen, dirigée par Mathieu Picque (vert), fait campagne pour Zemmour. La section s’associe à des fascistes, dont Arthur Bunel (orange, AF, Goubelins). Des rondes seront faîtes par des individus armés sur le campus 1 pour protéger les collages de l’UNI et agresser des étudiant·es.
Élections étudiantes (oct 2024) : des militants UNI agressent verbalement/menacent de mort un enseignant (Yvenn Le Coz, gris ; Esteban Nahi, violet, Mathéo Tessa, bleu). Des étudiant·es seront agressé·es physiquement le même jour par l’UNI.
Mobilisation contre l’austérité (fév 2025) : un étudiant qui se revendique de l’UNI (jaune) fait un salut nazi à la fac.
Le Mans : l’UNI chez Génération z et le RN
L’UNI-Le Mans est en lien avec plusieurs partis et groupuscules fascistes. Leur chef, Félix Aubry (marron), est aussi le chef de Génération Zemmour Sarthe et Pays de la Loire. Il tracte pour un candidat LR/RN désormais UDR, et se forme avec le RN.
Il manifeste à la royaliste Marche du souvenir vendéen avec des gants coqués, et milite au collectif catholique-intégriste Ultime Rempart avec Mathis Lemoine, un autre militant UNI.
Lors d’une manif raciste qu’il a organisée, Félix Aubry a associé des individus racisés à des « barbares« , des propos racistes que vomit aussi l’UNI-Le Mans.
Nantes : l’UNI et le harcèlement raciste
À Nantes, l’UNI entretient des liens avec des nazis locaux bien connus (Malo Lignereux, rose), et bouge régulièrement avec eux, comme pour « débloquer » la fac de Nantes (le blocus ayant été levé par l’AG au préalable).
Les responsables de l’UNI, Alix Gandon, Max Rivet et Luciana Pied posent d’ailleurs fièrement à côté de Marion Maréchal Lepen et Guillaume Pelletier, assumant donc leur idéologie d’extrême droite (photo issue de l’instagram de Luciana).
Orléans : l’UNI sexiste et islamophobe
A Orléans, lors des dernières élections étudiantes (nov 2024), des membres de l’UNI, ou du service d’ordre les accompagnant lors de leur tractage, n’ont pas hésité à intimider et insulter les autres étudiant·es, notamment de l’UNEF et de l’Union Etudiante : en les traitant de « tarlouzes« , « petite salope » ou bien de tenir des propos islamophobes lorsque des femmes voilées passent devant eux (« hamas, hamas« )…
Ces militants de l’UNI ont également été aperçus collant des stickers de l’Action Française, une organisation royaliste raciste et antisémite.
Saint-Étienne : salut nazi et royalisme
A Saint-Etienne, en mars 2024, des étudiants affiliés à l’UNI se sont mis en scène à la Bibliothèque Universitaire, faisant un salut nazi avec un drapeau français portant l’inscription « vive le roy ». Cet incident illustre la présence croissante d’idéologies d’ED au sein de l’université, notamment via des tags et des stickers néofascistes signalés à de nombreuses reprises. Malgré les alertes, l’administration de l’Université Jean Monnet a tardé à réagir, niant l’implication d’étudiants et qualifiant les actes de simple “vandalisme”, ignorant leur caractère fasciste.
Les militant·es stéphanois·es de l’UNI, dont certain·es sont lié·es à des groupes politiques comme le RN et Action Française, bénéficient toujours d’une légitimité au sein de l’université (accès à des locaux, autorisation de tractations, élections…) et ce malgré la porosité entre certains de leurs membres et des idéologies fascistes (ici, un attrait pour le néonazisme).
Plusieurs membres sont proches de l’AF, des Gargouilles (natios-révolutionnaires), ou de Génération Z. Certains se regroupent régulièrement en milices fascistes dans la ville.
Suite aux révélations du collectif Golem, montrant des montage antisémites réalisés par l’UNI, la section a commencé à s’étioler. Josselin Hecht (rouge, UNI Strasbourg), a posté une vidéo de lui sur Instagram, effectuant un salut Nazi et scandant « Heil Hitler« . Sur le groupe insta de sa promotion, il cherche à faire impression avec des insultes racistes ou théories complotistes d’ED. Il a aussi participé à des actions avec l’AF et les Gargouilles.
Théo Nezet (jaune), a agressé des étudiants du syndicat SESL. Anciennement à UNI Strasbourg, il est désormais dans leur section Mulhousienne qui est dirigée par une membre assumée de l’AF.
Toulouse : encore un salut nazi
À Toulouse, on a pu retrouver un salut nazi effectué par Alexandre Olivier, membre de l’UNI, à l’intérieur du local du “syndicat” dans l’université Capitole. La photo, qui date de l’année 2023/2024, était fièrement affichée sur les réseaux sociaux personnels de l’apprenti néo-nazi. Sur celle-ci, on peut voir l’indifférence des autres membres de l’UNI, voir même de grands sourires.
Depuis la diffusion de cette image, le syndicat assure l’avoir « obligé à démissionner » des fonctions qu’il occupait (Streetpress). Mais dans un même temps Yvenn le Coz va défendre Alexandre O., prétextant en réalité « un salut scout » (Le Monde), et nous qui étions persuadé·es que c’était un salut romain… On se perd avec tous ces bras levés ces temps-ci.
Plus récemment France 3 Occitanie révèle que l’UNI Toulouse « assure que l’étudiant n’ajamais rejoint ses rangs » ce qui va à l’encontre de ce que dit Yvenn le Coz dans Le Monde : « Alexandre O., en effet été élu sur une liste étudiante de l’UNI durant l’année universitaire 2023-2024« . L’université Capitole a réagit avec une commission de discipline à ce sujet d’ici la fin de l’année universitaire, mais elle dément l’appartenance de l’étudiant à l’UNI.
Tours : l’UNI et le “white power”
L’UNI monte dangereusement à Tours. Lors des dernières élections étudiantes (oct 2024) : islamophobie, transphobie et harcèlement d’une professeure ont montré le visage de la section locale de l’UNI.
De plus, nous voyons sur cette photo le signe du suprémacisme blanc, le ‘White Power’.
Sur d’autres photos, ce sont des liens entre l’UNI et des partis d’extrême-droite que nous constatons (RN, UDR).
L’UNI une orga étudiante fasciste
Le bilan pourrait être allongé à l’infini avec les sections UNI de Lorient, Rennes, etc., et leur alter-ego : la Cocarde Étudiante. Si l’UNI tente d’éteindre l’incendie en se focalisant sur les cas les plus médiatisés, sa direction est aussi concernée avec les délégués nationaux Mathis Gachon et Yvenn Le Coz. Le 1er vient d’être épinglé pour un salut Kühnen, alors que le 2ème est responsable d’actes violents et défend le militant toulousain Alexandre O. de son salut nazi.
L’UNI continue de se prétendre gaulliste/de droite pour mieux se faire élire et radicaliser la droite institutionnelle afin de produire l’union gouvernementale des droites. Mais les actes et relations de ses militant·es en font clairement une organisation fasciste.
Pendant que les saluts nazis se multiplient, d’Elon Musk à Steve Bannon en passant par l’UNI, la fascisation transpire à tous les niveaux : attaques néonazies banalisées par l’État français, circulaire xénophobe de Retailleau sur l’immigration, valorisation du fémonationalisme par le gouvernement Macron, censure sexiste et LGBTQIA+phobe par Trump, génocide des palestinien·nes par Israël et ses complices, alliance de la bourgeoisie avec l’extrême-droite (Musk, Zuckerberg, Stérin, Bolloré), montées des partis fascistes à l’international.
L’UNI n’est pas à la dérive, elle a choisi son camp politique
A nous d’éradiquer l’épidémie : rejoignons les initiatives anti-fascistes ou créons-en !
France souveraineté, une association organisant des conférences d’extrême droite et catholiques intégristes, annonce une nouvelle conférence sur le thème de « la Politique peut-elle se passer du Sacré ? » ce vendredi 7 mars à Orléans.
L’affiche de l’évènement
L’association qui était déjà connue pour avoir fait scandale en invitant l’auteur antisémite Pierre Hillard récidive en acueillant Sylvain Durain, un proche de Hillard selon Libération.
L’antisémitisme de Durain va jusqu’a dénoncer, toujours selon Libération, une «véritable infiltration juive dans les organisations mondiales telles la Croix-Rouge, les organisations autour des droits de l’homme, les ONG, et aussi (et j’aurais envie de dire surtout) l’Eglise».
Pierre Hillard en dédicace à deux reprises dans la librairie de son ami Sylvain Durain
Pour cette conférence Sylvain Durain sera accompagné par Alain Pascal un auteur catholique intégriste présenté comme « historien des religions et de l’ésotérisme » alors qu’il n’est diplômé que d’un bac de philo et d’une licence de droit. Celui ci se positionne dans son dernier ouvrage « Pour une révision totale de l’Histoire », vaste programme.
Alain Pascal est obsédé par le « mondialisme » et souhaite imposer un retour à la religion catholique.
Alain Pascal était présent aux journées chouannes de 2020 aux côtés d’auteurs antisémites
Au programme ils mettaient à l’honneur selon leur propres mots « quelques personnalités qui ont fait la France contre-révolutionnaire de ces 50 dernières années » : Pétain, Salazar (dictateur portugais), Marcel Lefèbvre (fondateur du mouvement catholique intégriste Fraternité Saint Pie X) et Charles Maurras (pétainiste antisémite et figure de l’Action Française).
Les personnalités de références des journées Chouannes…
Selon nos informations la conférence se déroulera dans la salle paroissiale du Lion de Saint Marc à Orléans, comme cela était prévu en 2022 pour Hillard avant que nous dénoncions cette salle. L’évêché était alors intervenu pour empêcher la tenue de cette conférence dans cette salle. Pourtant depuis la salle a été régulièrement prêtée à France Souveraineté pour des conférences notamment pro-Poutine ou encore climatosceptique…
En 2022 l’évêché et le lion de Saint Marc avait fait annuler la conférence de Pierre Hillard.
Nous demandons donc a l’évêché ainsi que à la paroisse accueillant ces conférences de se positionner clairement et prendre des mesures face à cette association et la propagande de ses idées de haine.
Dimanche 19 janvier le Rassemblement National du Loiret invitait Matthieu Valet député européen et ancien syndicaliste policier pour une réunion publique à Beaune La Rolande après avoir visité le commissariat de Montargis.
Anthony Zeller au micro, Thomas Ménagé, Michel Masson (maire de Beaune-la-Rolande), Matthieu Valet et Jean Lin Lacapelle à sa droite
Quelques jours après avoir rendu hommage à Jean-Marie Le Pen, condamné plusieurs fois pour ses déclarations antisémites et négationnistes, le RN a donc choisi un ancien syndicaliste policier et une ville dont l’histoire est fortement liée à la Shoah pour tenir son meeting.
En effet, Beaune La Rolande est connue pour avoir abrité un camp d’internement et de transit pour les juif.ves. 6400 prisonniers et prisonnières de ce camp dont une grande part d’enfants juifs et juives sont mort-es après avoir été déporté-es à Auschwitz.
Le mémorial juif de Beaune-la-Rolande construit devant l’emplacement de l’ancien camp
Parmis les personnalités du RN présentes ce jour là Jean-Lin Lacapelle proche des néonazis de la GUD connection était aussi présent à la messe en hommage à Jean-Marie Le Pen à Paris. Le député RN Thomas Ménagé a lui aussi rendu hommage au tortionnaire et antisémite à travers un long tweet sans évoquer son antisémitisme. Anthony Zeller ancien candidat RN aux législatives et organisateur de cette réunion publique avait lui aussi posté une photo hommage à Jean-Marie Le Pen avec ce commentaire “À dieu président”…
Sur les photos de la réunion publique on aperçoit également Michel Masson, maire de Beaune-la-Rolande. L’élu cautionne donc et soutient un parti héritier des nazis et de la collaboration ainsi que ses élus actuels qui ont rendu hommage à un négationniste et antisémite. Michel Masson effectue visiblement le devoir de mémoire de façon très sélective et veut faire oublier l’antisémitisme crasse du RN et de son fondateur.
Michel Masson, maire de Beaune-la-Rolande, ici au milieu des élus d’extrême droite, applaudit des deux mains le RN.
Pour rappel le Rassemblement National n’est que le nouveau nom du Front National un parti fondé par Jean-Marie Le Pen aux cotés de collaborationnistes et d’anciens Waffen-SS.
La conférence de presse de création du FN, un parti composés de collaborationnistes et d’anciens
Il est inacceptable qu’un parti qui ne renie pas son fondateur Jean Marie Le Pen – lequel qualifiait notamment les chambres à gaz de « détail de l’histoire »– se permette de se réunir dans cette ville et d’y inviter un ancien syndicaliste policier.
Car il faut noter également que le camp de Beaune-la Rolande n’était pas géré par les nazis mais par la gendarmerie française ; c’est également la police et la gendarmerie française qui ont procédé aux rafles qui ont permis la déportation et donc la mort de dizaines de milliers de juifs et juives français-es et étranger-es.
Plusieurs collages ont été réalisés dans Beaune la Rolande pour dénoncer ce parti héritier des nazis et de la collaboration.
Dans le cadre d’une contre-manifestation antifasciste faisant front à un rassemblement néo-nazi hongrois quiavait rassemblé des centaines de nostalgiques du IIIe Reich, le militant antifasciste Rexhino Abazaj, alias « Gino », est accusé par le premier ministre d’extrême droite Hongrois, Viktor Orbán, d’avoir commis des violences contre des militants néo-nazis.
Ce rassemblement célébrant « l’héroïsme » de la Wermarcht – armée allié de la Hongrie lors de la seconde guerre mondiale – se déroule chaque février à Budapest pour commémorer une bataille perdue face à l’armée rouge. Cet événement est incontestablement un catalyseur de haine puisque les néonazis peuvent parader paisiblement dans les rues de la capitale hongroise, arborant fièrement leurs tatouages de croix gammées.
La Hongrie d’Orbán se montre de nouveau ultra répressive envers un militantantifasciste et émet un mandat d’arrêt européen pour faire juger Gino. Ce dernier a été arrêté par la SDAT (sous-direction anti-terroriste) le 13 novembre 2024 à Montreuil. Il est depuis placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de Fresnes.
Cette arrestation témoigne d’une inquiétante complaisance de la France puisqu’elle répond aux même rhétoriques autoritaires et racistes d’Orbán, qualifiant un simple militant antifasciste de terroriste.
Il n’est pas le seul a avoir subiun mandat d’arrêt européen, d’autres arrestations d’antifascistes ont également eu lieu en Allemagne et en Italie pour la même affaire.La camarade antifasciste italienne, Ilaria Salis aquant à elle été arrêtée en Hongrie et a passéplus d’un an dans les prisons hongroisesà l’isolement et dans des conditions sanitaires atroces. A l’instar de son incarcération, son procès fut une nouvelle humiliation, puisqu’elle apparaît en laisse, enchaînée aux mains et aux pieds.
Ilaria Salis menottée et tenue par une chaîne lors de son procès en Hongrie
Ces images frappantes illustrent parfaitement à quel point, contrairement au fascisme, l’antifascisme est criminalisé.
Face à la désinhibition des violences fascistes en Europe, il paraît fort probable que si Gino est extradé en Hongrie, le même sort lui sera réservé. Ayant connu cela, Ilaria Salis craint « un procès inéquitable » et » des conditions de détention inhumaine ».
Cette situation alarmante ne semble pas inquiéter les médias mainstream qui comme toujours, s’adonnent à la banalisation de l’extrême droite en invitant sur leurs plateaux leurs représentants.
De la même manière que Macron avait cité Maurras et fait des louanges à l’égard du maréchal Pétain et que Bayrou son nouveau premier ministre avait parrainé Le Pen aux dernières présidentielles nous pouvons craindre que l’état français se montre de nouveau fascisto-compatible, en cédant aux pressions de Victor Orbán.
Afin d’éviter cela, montrons nous solidaires pour éviter l’extradition vers la Hongrie de Ginoqui y risquerait jusqu’à 16 ans d’incarcération. Pour exprimer cette solidarité le comité français de soutien à Gino organise notamment un rassemblement ce mercredi 18 décembre, date de l’audience de Gino, à 13h devant le tribunal de la cour d’appel de Paris.
Tous.tes ensemble, exigeons la libération immédiate de Gino !