Alors que l’extrême droite et son principal représentant politique le Rassemblement National était annoncée en tête aux élections législatives le RN arrive finalement en troisième position. Une surprise pour les instituts de sondages et les médias qui est notamment due à la stratégie du « Front Républicain ».
Mais ce soulagement n’est qu’un sursis puisque même si on pouvait se réjouir de ce score du RN beaucoup plus faible que prévu, le RN a malgré tout considérablement augmenté son nombre de députés et donc aussi le financement de son parti et de ses futures campagnes. La gauche même si elle est arrivée en tête n’a pas de majorité, reste très éclatée et a l’habitude de nous décevoir.
Alors que peut-on faire de manière simple et concrète face à ce constat ?
On a essayé de réfléchir et de proposer quelques pistes pour celles et ceux qui ont envie d’agir.
Les propositions suivantes sont établies dans une liste non exhaustive et toutes ne conviendront pas forcément à tout le monde.
Soutenir les médias indépendants
On a vu lors de cette campagne et lors des campagnes précédentes que les médias ont une très grosse influence sur les résultats des élections et façonne notre vision du monde.
Informer est une bonne chose, le problème est que comme le reste, l’information est bien souvent au service du capitalisme et même de l’extrême droite pour les médias du groupe Bolloré (CNews, C8, Europe 1, le JDD…).
II est donc important de soutenir les médias indépendants qui ne peuvent pas compter sur le financement des milliardaires et qui travaillent sur les luttes sociales ou sur l’extrême droite. On peut citer notamment : Au Poste, Frustrations, StreetPress, Médiapart, Rapports de Force…
Si on n’a pas d’argent pour les aider on peut tout simplement relayer leurs articles sur les réseaux sociaux ou les recommander à nos ami.es.
Se réapproprier l’espace public
Plutôt que de subir la publicité ou la propagande d’extrême droite il faut se réapproprier l’espace public.
Il ne faut pas hésiter à arracher ou tagguer les affiches d’extrême droite dès qu’on en voit une. Il vaut mieux ne pas faire cela seul même si on rencontre la plupart du temps des réactions de soutien. Les autocollants des fachos s’arrachent aussi la plupart du temps assez facilement. En cas de difficulté on peut les recouvrir au marqueur.
Des sites internet comme lahorde.info proposent de nombreux modèles d’autocollants antifascistes pour redécorer ta ville et contrer les idées d’extrême droite !
Se rapprocher d’un syndicat progressiste
Une des façons de faire reculer l’extrême droite et le gouvernement de Macron c’est de s’organiser entre travailleurs et travailleuses pour défendre nos droits, l’un des outils pour ça c’est le syndicat.
Normalement tout salarié peut se syndiquer (même si c’est plus ou moins facile et intéressant selon l’entreprise dans laquelle on travaille). Les syndicats peuvent aussi aider les personnes précaires ou sans-emploi.
Se syndiquer ça permet de rencontrer d’autres personnes qui travaillent dans le même domaine que nous , d’obtenir des conseils juridiques et aussi de mener des luttes sociales par la grève notamment.
La plupart des droits des français ont été acquis ou défendus par des grèves (congés payés, hausse de salaires, baisse du temps de travail…)
Soutenir les associations féministes et LGBTQIA+
Au delà du monde du travail il est possible de s’engager dans des associations féministes par exemple le Planning Familial ou bien des associations de lutte contre l’homophobie ou encore de soutiens aux personnes trans comme l’Organisation de Solidarité Trans (OST).
En donnant du temps ou de l’argent pour ces associations on aide directement des personnes victimes du sexisme, de l’homophobie ou de la transphobie dans la société et on contribue à lutter contre le discours sexiste, homophobe et transphobe de l’extrême droite.
Soutenir les associations antiracistes et de défense des sans-papiers
Les personnes racisé-es sont aux premières loges des violences entretenues par les discours racistes de l’extrême droite et des lois racistes adoptées par les différents gouvernements successifs.
Il est possible de s’engager dans des associations qui luttent contre les discours racistes, on peut aussi soutenir les influenceurs antiracistes qui produisent du contenu pour mieux comprendre comment combattre le racisme.
La lutte contre les violences policières est aussi souvent associée aux luttes antiracistes puisque les victimes de celles-ci sont majoritairement des personnes racisé-es.
On peut également s’engager pour les droits des personnes sans-papiers par exemple en luttant pour leur régularisation et contre les Centre de Rétention Administratives (CRA). Il existe de nombreuses associations pour les droits des personnes sans-papiers (Cimade, ASTI, collectifs anti-CRA…).
Participer aux mobilisations locales
Nous essayons de relayer sur notre page les manifestations et rassemblement organisés à Orléans mais nous passons parfois à côté de certaines.
N’hésitez pas à vous abonner à d’autres pages militantes de votre ville pour ne rien manquer. En se rendant aux mobilisations on leur donne de la force, on se remotive et on peut échanger avec plein de militants et militantes.
Ce sont des moments importants de politisation.
Parler politique dans son entourage
Il est important également d’agir au quotidien au travail, entre amis ou en famille en reprenant les personnes qui tiennent des propos racistes / sexistes / lgbtphobes afin de montrer que ce ne sont pas des opinions acceptables, les idées d’extrême droite doivent rester honteuses !
On peut a l’inverse contre attaquer en tenant un discours anticapitaliste, antiraciste et féministe décomplexé !
Lancer des initiatives !
Si vous êtes motivé-es il est possible de lancer avec quelques camarades un collectif ou un groupe d’action, de faire des collages, des tags, des communiqués ou bien toute sorte d’actions que vous déciderez ensemble (et que nous pourrons éventuellement relayer).
A l’échelle d’une petite ville ou même en campagne on peut vite avoir un impact même si on est pas très nombreux et nombreuses au départ !