
Il y a quelques semaines le RN annonçait la tenue d’un meeting le 9 juin, à Mormant-sur-Vernisson, près de Montargis dans le Loiret.
Ce meeting nommé « Fête de la Victoire » est censé célébrer les bons résultats du RN aux élections européennes. Le parti l’organise en partenariat avec son groupe au parlement européen « Patriotes pour l’Europe » qui réunit des partis d’extrême droite de 14 pays européens.
Au côtés de Marine Le Pen et Jordan Bardella, plusieurs hauts responsables politiques de l’extrême droite européenne sont invités :
Viktor Orbán (Premier ministre hongrois), Santiago Abascal (président de Vox et de Patriots.eu), Matteo Salvini (vice-premier ministre italien) ou encore Geert Wilders, tête du parti d’extrême-droite aux Pays-Bas.
Nous vous proposons aujourd’hui un rapide résumé de leurs profils.
Viktor Orbán

Premier ministre hongrois de 1998 à 2002 et de nouveau à ce poste depuis 2010 Viktor Orbán est un homme d’extrême droite qui a surfé sur l’opposition au communisme. Au cours de son cinquième mandat, Viktor Orbán multiplie les lois restreignant les libertés publiques et renforçant le contrôle de l’Etat sur la société civile, certaines de ces mesures visant particulièrement les journalistes.
En avril 2025, il fait adopter une série d’amendements constitutionnels visant les personnes LGBT+ et facilitant la suspension de la citoyenneté pour les binationaux.
Il fait également adopter une loi interdisant la marche des fiertés. Viktor Orbán est ouvertement pro-russe et utilise le droit de véto de la Hongrie dans les instances de l’Union Européenne pour empêcher l’aide à l’Ukraine et les sanctions contre la Russie.
En mai 2025, le parti d’Orbán dépose un projet de loi dit « sur la transparence de la vie publique » qui permettrait d’interdire tout parti politique, média ou organisation considérés comme « menaçant la souveraineté nationale » en raison de financements étrangers.
Vikor Orban est même allé jusqu’à déclarer « Nous ne voulons pas être une race mixte » ce qui a poussé une de ses proches conseillères à démissionner en dénonçant un « pur texte nazi digne de Goebbels », l’ancien chef de la propagande de l’Allemagne nazie.
En 2022, un proche de Viktor Orban, dirigeant une banque hongroise (MBH), accorde à Marine Le Pen un prêt de 10,5 millions d’euros pour sa campagne présidentielle.
Santiago Abascal

Député depuis 2019 et président du parti d’extrême droite espagnol « Vox », Santiago Abascal est issu d’une famille franquiste. Abascal est obsédé par l’immigration. Il propose notamment l’expulsion de tous les immigrés illégaux ou encore la construction de « murs infranchissables » dans les enclaves espagnoles d’Afrique de Ceuta et Melilla.
Abascal est également pour l’interdiction de l’enseignement de l’islam, pour l’exaltation des « héros nationaux », la fin des subventions à tous les organismes féministes, et la suppression des parlements régionaux en opposition aux séparatismes catalan ou autres.
Il intervient pour qu’une rue de Madrid conserve le nom de José Millan-Astray, un général franquiste de haut rang, responsable de crimes de guerre pendant la guerre du Rif et dirigeant la propagande franquiste pendant la guerre civile espagnole.
En 2019, il déclare que les défenseurs de l’œuvre de Franco ont tout à fait leur place au sein de Vox.
Abscal fait de la lutte contre le féminisme — qu’il qualifie de « féminazisme » — l’une de ses priorités.
Hostile à la politique de lutte contre les violences de genre, il estime que les hommes sont stigmatisés par les féministes.
Climato-négationniste, il soutient que le réchauffement climatique est la « plus grande escroquerie de l’histoire »
Matteo Salvini

Vice président du conseil des ministres du gouvernement d’extrême droite Italien de Giorgia Meloni, Matteo Salvini est lui aussi obsédé par l’immigration. Il jouit d’une grande popularité en Italie grâce à son populisme combiné à une utilisation habile des réseaux sociaux. En bon facho il adore poser avec des armes à feu.
L’historien Nicolas Lebourg remarque que Matteo Salvini a laissé de côté la « Padanie », région imaginaire fantasmée au sein de son parti La Ligue, « pour se concentrer sur une opposition franche à l’immigration, à l’islam, à l’Union européenne, aux Roms et aux réfugiés qui débarquent dans le Mezzogiorno depuis 2007 ».
Salvini est ainsi connu pour empêcher les navires humanitaires d’accoster dans les ports italiens, ce qui a donné lieu à plusieurs poursuites judiciaires à son encontre.
Enfin, il brandit des chapelets en conclusion de certains de ses discours et multiplie les clins d’œil implicites à Benito Mussolini.
Geert Wilders

Dirigeant du parti d’extrême droite néerlandais « Parti pour la liberté » qu’il a fondé en 2006, Geert Wilders est surtout connu pour être un populiste qui tient régulièrement des discours particulèrement islamophobes et anti-immigration. Il a été condamné par la justice à plusieurs reprises suite à des propos discriminatoires envers la communauté marocaine.
Célèbre également pour son euroscepticisme et ses relations avec la Russie et Israël, Wilders et son parti le PVV condamnent verbalement l’invasion russe en 2022, mais Wilders se prononce ensuite contre l’aide militaire à l’Ukraine.
En 2023 la télévision d’État russe présente la victoire aux législatives de Wilders comme bénéfique pour la Russie.
Wilders revendique des liens étroits avec le Mossad israëlien, il voulait dans un premier temps émigrer en Israël et y a d’ailleurs travaillé.
Élu député, il soutient le gouvernement d’extrême droite Israëlien et fustige les pays qui lui sont hostiles. Il continue de s’y rendre après son élection, accompagné d’autres élus de son parti.
Il se prononce contre la restitution des territoires palestiniens occupés par Israël, en échange de la paix, et se prononce pour le départ volontaire des Palestiniens en Jordanie.
Voilà donc les partenaires que le RN s’est choisi. Cela démontre à nouveau le projet raciste, sexiste et autoritaire du Rassemblement National.
Ce parti nauséabond, issu d’un ancien SS et de collaborationnistes, cultive ses amitiés avec d’autres nostalgiques du fascisme.
L’internationale fasciste existe bel et bien et les régimes d’extrême droite sont de plus en plus nombreux en Europe et à travers le monde, ces régimes autoritaires voire dictatoriaux s’organisent et se financent mutuellement.
Nous serons donc présent·es le 9 juin à Montargis pour un contre-évènement antifasciste et progressiste aux côtés du mouvement social montargois et d’invité·es venu·es de tout le pays.
A nous de nous organiser et de riposter pour faire exister une véritable contre offensive internationaliste face à l’extrême droite.