
Nous voulions revenir rapidement sur les oppositions au meeting de Raphaël Arnault et Elsa Marcel, qui s’est tenu le 19 novembre à la salle Eiffel.
Plusieurs groupes d’extrême droite ont exprimé leur opposition à ce meeting antifasciste et antiraciste organisé par Le Poing Levé et Urgence Palestine.
Tout d’abord, c’est le nouveau groupe « la relève » qui a lancé les hostilités avec une pétition contre l’évènement.
Ce collectif de jeunes que nous avons présenté dans notre dernière publication milite pour l’union de la droite et de l’extrême droite en vue des prochaines élections municipales en complicité avec l’équipe municipale en place. Ils ne se sont cependant pas rendus sur place pour manifester.
Le deuxième groupe à avoir réclamé l’interdiction du meeting est le groupuscule « la cocarde étudiante » qui invoque des agressions dont serait coupable Raphaël Arnault. Une position cocasse quand on sait que plusieurs de leurs membres et anciens membres sont eux-mêmes impliqués dans des agressions, pour certains au couteau.
Sur place, le soir de l’évènement, c’est un groupe de huit hommes menés par le néonazi Orléanais Christopher Del Frate, déjà condamné pour violences contre des journalistes, qui a tenté de venir intimider les personnes venues assister à l’évènement. Le groupe s’est d’abord placé juste à côté des autres manifestants. Les effectifs de ce groupe pourraient avoir été gonflés par des groupuscules racistes d’autres villes.
Le groupuscule fémonationaliste Némésis s’est, lui aussi, exprimé contre la tenue du meeting. Trois de ses militantes sont entrées dans la salle avant d’être repérées et évacuées par des femmes du service d’ordre de l’évènement, faisant échouer leur « happening ».

Il est à noter que celles-ci n’étaient que 4 au total malgré le renfort de militantes venues visiblement de Blois et Tours. L’une d’entre elle avait d’ailleurs donné une interview au média Frontières alors même que le patron de ce média, Erik Tegner, est visé par une plainte pour agression sexuelle et violences. La même militante nie la présence devant la salle du groupe de néonazis que nous avons mis en photo et vidéo précédemment.


Au côté de Némésis dans la manifestation d’extrême droite, on a pu voir une dizaine de vieux militants de reconquête, un mouvement politique en déclin qui tente de continuer à exister malgré ses échecs. Ceux-ci prétendaient s’opposer à l’antisémitisme, on peut légitimement douter de leur préoccupation réelle pour ce sujet quand on connaît les déclarations de Zemmour sur Pétain.
D’autant plus qu’on sait que Christopher Del Frate le néonazi présent dans la même rue avec ses copains, a plusieurs fois assuré le service d’ordre de leurs évènements malgré sa fascination pour Hitler et le nazisme. Reconquête attaquait d’ailleurs dans son communiqué « le parti de l’étranger » une expression qui a une histoire antisémite.

Un même dénominateur commun réunissait ces 5 groupes dans leur opposition à la conférence : la lutte contre les idées antifascistes, rien d’étonnant de la part de fascistes plus ou moins assumés.
Malgré tous leurs communiqués, ces 5 organisations d’extrême droite n’auront même pas réussi à mobiliser plus de 30 personnes. La conférence a pu se tenir sans problème grâce à la vigilance du service d’ordre et des militant-es antifascistes.