Un néonazi dans la police municipale orléanaise ?

 

Le policier au soleil noir, en uniforme à gauche et en civil à droite.

Lors du festival de Loire un agent de la police municipale a été aperçu avec un tatouage à la symbolique néo-nazie : un soleil noir.

Crâne rasé de près sous son képi, on le voit arborer à son bras droit ce symbole qui a été créé et utilisé par les nazis dans le cadre de leur propagande.

Le design du soleil noir dans le château des SS à Wewelsburg en Allemagne est le même que celui du tatouage du policier.

Le soleil noir s’est depuis développé au sein des mouvances et des groupes d’extrême droite qui se revendiquent encore de cette idéologie ainsi que de son régime politique ayant conduit à un génocide.

Son usage renvoie à des représentations violemment racistes et antisémites. Nous demandons à ce qu’une réponse véritablement adaptée soit apportée par les responsables de la mairie qui ne peuvent rester indifférent.es ou complaisant.es face à cette situation.

Il est particulièrement grave et inquiétant qu’un agent de police, détenteur d’une arme et de l’autorité publique de la ville d’Orléans puisse arborer un tel symbole.

Nous rappelons qu’effacer un tatouage ne permet pas d’effacer l’idéologie qu’il recouvre. Ce policier avait choisi de l’exposer aux yeux de tous.tes, y compris de ses collègues.

Rien de tout cela n’est anodin.

Et la réponse de la mairie – entre minimisation des faits, diffusion de fausses informations et mesures insignifiantes – est loin d’être à la hauteur de la situation :

Réponse de la mairie au journal La République du Centre

Une recherche rapide sur les réseaux sociaux laisse peu de place aux doutes.

Son idéologie y est affichée sans ambiguïtés.

Par ailleurs plusieurs de ses collègues de la police ou de la gendarmerie y avaient accès en suivant activement ses publications (avec des reacts ou autres commentaires) et en étaient donc informé.es.

Ce policier partage par exemple sur son compte Instagram plusieurs autres symboles marqués à l’extrême droite, comme le punisher, la thin blue line, le valknut ou encore un patch montrant un agent du RAID braquant un jeune homme racisé avec un fusil à pompe…

On y découvre son goût pour la lecture d’ouvrages fascistes comme ceux de Laurent Obertone qui prônent l’anti-immigration, font l’apologie du terrorisme d’extrême droite ou qui fantasment la guerre civile. Laurent Obertone est un auteur connu et très apprécié à l’extrême droite, il a notamment écrit un livre a la première personne sur Anders Behring Breivik terroriste d’extrême droite Norvégien qui a assassiné 77 personnes. Profitant de sa célébrité chez les fachos et de son succès aux éditions RING, Obertone a lancé aux côtés de Marsault et de Papacito le magazine la FURIA profondément raciste, sexiste et homophobe.

Un ouvrage raciste sur la guerre civile accompagné de deux pistolets, difficile de faire plus explicite…

Il apparait dès lors ridicule de considérer le tatouage du soleil noir comme une « erreur naïve » ou une simple « figure d’exception », quand il s’inscrit au contraire dans un ensemble homogène de représentations et de culture fascistes.

Nous ajoutons au tableau de cet individu sa passion exacerbée pour les armes à feu, qu’il expose elle aussi régulièrement dans ses publications, et qui prend une dimension d’autant plus inquiétante dans ce contexte.

(Nb : son compte a été restreint depuis les révélations de son tatouage dans la presse).

Profil instagram du policier « Les armes font partie de ma religion. C’est la voie. »

Nous nous étonnons que F. Montillot (maire adjoint) reprenne à son compte les arguments spécieux de ce policier pour se défendre. F. Montillot s’entête à diffuser dans la presse une information mensongère sur l’origine soi-disant Viking du soleil noir alors que ce symbole est une création des nazis eux-mêmes et ne pouvait donc pas exister en tant que tel à l’époque des Vikings.

Il est inadmissible d’ignorer ostensiblement la valeur historique de ce symbole et de tout ce qu’il charrie, aussi de refuser de voir toutes les conséquences que cela peut avoir quand il apparait au bras d’un agent de police.

Comment les collègues de ce policier ainsi que sa hiérarchie peuvent-ils feindre de ne pas savoir, ou de ne pas comprendre alors que plusieurs passant.es ont pu le remarquer et s’en inquiéter ?

Qui nous protège de la police ?