Enquête inter-collectifs sur la fascisation de l’UNI

L’UNI : qu’est-ce que c’est ?

L’UNI (Union Nationale Inter-universitaire) naît en 1969 pour contrer la subversion émancipatrice de mai 68, en se définissant idéologiquement comme gaulliste d’ordre, une position conservatrice et antimarxiste. Financée par Pompidou, soutenue par Charles Pasqua, et appuyée par le Service d’Action Civique (SAC, milice gaulliste responsable de plusieurs dizaines d’assassinats politiques), l’UNI compense ses débuts difficiles par des actions violentes dans les facs aux côtés des  néonazis du GUD  (Groupe Union Défense).

Dans les années qui suivent, l’UNI se lie toujours plus avec l’extrême-droite (ED) en se rapprochant du Parti des Forces Nouvelles (néofasciste) ainsi que du Front National. L’UNI tient des positions réactionnaires, s’opposant notamment à la légalisation de l’avortement, au pacte civil de solidarité (PACS) pour les homosexuel·les et en soutenant la réforme des retraites de 2003 et 2010. 

Plus récemment, des militant·es de l’UNI quittent l’orga car trop modérée et fondent la Cocarde étudiante, association d’extrême-droite. L’UNI se mobilise aussi contre le mariage pour toustes aux côtés de l’Action Française (AF, parti royaliste antisémite), Civitas (parti catholique intégriste), du GUD et des Jeunesses Nationalistes (pétainistes).

Malgré ses origines gaullistes revendiquées, l’UNI n’a cessé de militer aux côtés de l’ED, leur cédant parfois même des adhérent·es frustré·es par la vitrine de droite libérale que l’organisation tente de conserver. Par ses revendications éloignées des problèmes étudiants et véhiculant des messages racistes, islamophobes, anti-féministes et élitistes/classistes, ou par son rôle dans la formation des cadres des partis d’ED, son positionnement et les liens qu’elle entretient en font une organisation fasciste à combattre à l’intérieur comme à l’extérieur du milieu étudiant.

Ce texte est un bilan réalisé par dix groupes antifascistes qui ont fait un travail d’enquête sur leur section locale de l’UNI. Pour plus de détails, voir les comptes de chaque collectif à la fin.

Angers : UNI et Ultime Rempart

A Angers, les « syndicalistes » autoproclamé·es de l’UNI ont organisée leur réunion de rentrée au bar Les Variétés, qui accueille aussi le RN, le RNJ, SOS Calvaire (cathos nationalistes), Chantons (Ex-Canto) et Ultime Rempart (UR, fafs défenseurs du patrimoine).

En ce qui concerne leur communication officielle : collages islamophobes et réactionnaires, pétition pour l’annulation d’une fête antifasciste à l’université et saillies anti-dragshow

Officieux mais en rien secret, Paul Caron a la double casquette UNI et UR. Chez UR se côtoient des militants de l’UNI, de la Cocarde, du RN, et du RED (néofascistes). On peut citer Daniel Beaussier, Aurélien Flottes (reconnaissable à son tatouage), et Côme Jullien de Pommerol : 3 fascistes angevins adeptes du coup de poing. 

Bordeaux : L’UNI chez les néofascistes

A Bordeaux, les liens entre UNI et militants néo-nazis sont avérés depuis toujours. Au programme : soirées dans des lieux communs, dépôt de manifestation par l’UNI pour le compte des fafs et même actions communes. On apercevra notamment les têtes de nazillons de l’UNI lors de soirées « cohésion » du groupe néofasciste la Bastide bordelaise ou lors d’exactions racistes (p.ex Luca Cisilotto de l’UNI et de la Bastide, rouge).

Plus récemment, lors des dernières élections étudiantes, « la droite étudiante« , lassée de se faire bolosser sur le campus, fera appel aux fafs locaux pour assurer un semblant de service d’ordre. A Bordeaux, la logique des fafs est simple : les défaites dans la rue et sur le campus forcent les fafs locaux et les nazillons de l’UNI à s’allier , espérant que les défaites à répétition cessent. 

Caen : Agressions et salut nazi

Élections présidentielles (2021-2022) : l’UNI-Caen, dirigée par Mathieu Picque (vert), fait campagne pour Zemmour. La section s’associe à des fascistes, dont Arthur Bunel (orange, AF, Goubelins). Des rondes seront faîtes par des individus armés sur le campus 1 pour protéger les collages de l’UNI et agresser des étudiant·es.

Élections étudiantes (oct 2024) : des militants UNI agressent verbalement/menacent de mort un enseignant (Yvenn Le Coz, gris ; Esteban Nahi, violet, Mathéo Tessa, bleu). Des étudiant·es seront agressé·es physiquement le même jour par l’UNI.

Mobilisation contre l’austérité (fév 2025) : un étudiant qui se revendique de l’UNI (jaune) fait un salut nazi à la fac. 

Le Mans : l’UNI chez Génération z et le RN

L’UNI-Le Mans est en lien avec plusieurs partis et groupuscules fascistes. Leur chef, Félix Aubry (marron), est aussi le chef de Génération Zemmour Sarthe et Pays de la Loire. Il tracte pour un candidat LR/RN désormais UDR, et se forme avec le RN.

Il manifeste à la royaliste Marche du souvenir vendéen avec des gants coqués, et milite au collectif catholique-intégriste Ultime Rempart avec Mathis Lemoine, un autre militant UNI.

Lors d’une manif raciste qu’il a organisée, Félix Aubry a associé des individus racisés à des « barbares« , des propos racistes que vomit aussi l’UNI-Le Mans.

Nantes : l’UNI et le harcèlement raciste

À Nantes, l’UNI entretient des liens avec des nazis locaux bien connus (Malo Lignereux, rose), et bouge régulièrement avec eux, comme pour « débloquer » la fac de Nantes (le blocus ayant été levé par l’AG au préalable).

L’UNI nantaise est également responsable d’une campagne de harcèlement raciste envers un étudiant ayant pris de grandes proportions

Les responsables de l’UNI, Alix Gandon, Max Rivet et Luciana Pied posent d’ailleurs fièrement à côté de Marion Maréchal Lepen et Guillaume Pelletier, assumant donc leur idéologie d’extrême droite (photo issue de l’instagram de Luciana).

Orléans : l’UNI sexiste et islamophobe

A Orléans, lors des dernières élections étudiantes (nov 2024), des membres de l’UNI, ou du service d’ordre les accompagnant lors de leur tractage, n’ont pas hésité à intimider et insulter les autres étudiant·es, notamment de l’UNEF et de l’Union Etudiante : en les traitant de « tarlouzes« , « petite salope » ou bien de tenir des propos islamophobes lorsque des femmes voilées passent devant eux (« hamas, hamas« )…

Ces militants de l’UNI ont également été aperçus collant des stickers de l’Action Française, une organisation royaliste raciste et antisémite.

Saint-Étienne : salut nazi et royalisme

A Saint-Etienne, en mars 2024, des étudiants affiliés à l’UNI se sont mis en scène à la Bibliothèque Universitaire, faisant un salut nazi avec un drapeau français portant l’inscription « vive le roy ». Cet incident illustre la présence croissante d’idéologies d’ED au sein de l’université, notamment via des tags et des stickers néofascistes signalés à de nombreuses reprises. Malgré les alertes, l’administration de l’Université Jean Monnet a tardé à réagir, niant l’implication d’étudiants et qualifiant les actes de simple “vandalisme”, ignorant leur caractère fasciste.

Les militant·es stéphanois·es de l’UNI, dont certain·es sont lié·es à des groupes politiques comme le RN et Action Française, bénéficient toujours d’une légitimité au sein de l’université (accès à des locaux, autorisation de tractations, élections…) et ce malgré la porosité entre certains de leurs membres et des idéologies fascistes (ici, un attrait pour le néonazisme). 

Strasbourg : salut nazi et antisémitisme

A Strasbourg, l’UNI est connu pour ses propos islamophobes et antisémites. Entre intimidations, insultes sexistes vis-à-vis de militant·es de gauche ou de personnes racisées, tout le monde sur le campus connaît la réputation de l’UNI, qui ne s’en cache pas.

Plusieurs membres sont proches de l’AF, des Gargouilles (natios-révolutionnaires), ou de Génération Z. Certains se regroupent régulièrement en milices fascistes dans la ville. 

Suite aux révélations du collectif Golem, montrant des montage antisémites réalisés par l’UNI, la section a commencé à s’étioler. Josselin Hecht (rouge, UNI Strasbourg), a posté une vidéo de lui sur Instagram, effectuant un salut Nazi et scandant « Heil Hitler« . Sur le groupe insta de sa promotion, il cherche à faire impression avec des insultes racistes ou théories complotistes d’ED. Il a aussi participé à des actions avec l’AF et les Gargouilles. 

Théo Nezet (jaune), a agressé des étudiants du syndicat SESL. Anciennement à UNI Strasbourg, il est désormais dans leur section Mulhousienne qui est dirigée par une membre assumée de l’AF.

Toulouse : encore un salut nazi

À Toulouse, on a pu retrouver un salut nazi effectué par Alexandre Olivier, membre de l’UNI, à l’intérieur du local du “syndicat” dans l’université Capitole. La photo, qui date de l’année 2023/2024, était fièrement affichée sur les réseaux sociaux personnels de l’apprenti néo-nazi. Sur celle-ci, on peut voir l’indifférence des autres membres de l’UNI, voir même de grands sourires.

Depuis la diffusion de cette image, le syndicat assure l’avoir « obligé à démissionner » des fonctions qu’il occupait (Streetpress). Mais dans un même temps Yvenn le Coz va défendre Alexandre O., prétextant en réalité « un salut scout » (Le Monde), et nous qui étions persuadé·es que c’était un salut romain… On se perd avec tous ces bras levés ces temps-ci.

Plus récemment France 3 Occitanie révèle que l’UNI Toulouse « assure que l’étudiant n’ajamais rejoint ses rangs » ce qui va à l’encontre de ce que dit Yvenn le Coz dans Le Monde : « Alexandre O., en effet été élu sur une liste étudiante de l’UNI durant l’année universitaire 2023-2024« . L’université Capitole a réagit avec une commission de discipline à ce sujet d’ici la fin de l’année universitaire, mais elle dément l’appartenance de l’étudiant à l’UNI.

Tours : l’UNI et le “white power”

L’UNI monte dangereusement à Tours. Lors des dernières élections étudiantes (oct 2024) : islamophobie, transphobie et harcèlement d’une professeure ont montré le visage de la section locale de l’UNI. 

De plus, nous voyons sur cette photo le signe du suprémacisme blanc, le ‘White Power’. 

Sur d’autres photos, ce sont des liens entre l’UNI et des partis d’extrême-droite que nous constatons (RN, UDR).

L’UNI une orga étudiante fasciste

Le bilan pourrait être allongé à l’infini avec les sections UNI de Lorient, Rennes, etc., et leur alter-ego : la Cocarde Étudiante. Si l’UNI tente d’éteindre l’incendie en se focalisant sur les cas les plus médiatisés, sa direction est aussi concernée avec les délégués nationaux Mathis Gachon et Yvenn Le Coz. Le 1er vient d’être épinglé pour un salut Kühnen, alors que le 2ème est responsable d’actes violents et défend le militant toulousain Alexandre O. de son salut nazi.

L’UNI continue de se prétendre gaulliste/de droite pour mieux se faire élire et radicaliser la droite institutionnelle afin de produire l’union gouvernementale des droites. Mais les actes et relations de ses militant·es en font clairement une organisation fasciste.

Pendant que les saluts nazis se multiplient, d’Elon Musk à Steve Bannon en passant par l’UNI, la fascisation transpire à tous les niveaux : attaques néonazies banalisées par l’État français, circulaire xénophobe de Retailleau sur l’immigration, valorisation du fémonationalisme par le gouvernement Macron, censure sexiste et LGBTQIA+phobe par Trump, génocide des palestinien·nes par Israël et ses complices, alliance de la bourgeoisie avec l’extrême-droite (Musk, Zuckerberg, Stérin, Bolloré), montées des partis fascistes à l’international.

L’UNI n’est pas à la dérive, elle a choisi son camp politique

A nous d’éradiquer l’épidémie : rejoignons les initiatives anti-fascistes ou créons-en !

Pour aller plus loin :
https://expansive.info/Communique-anti-fasciste-sur-le-Barracuda-et-l-UNI-au-Mans-4716
https://offensiveantifascistebdx.noblogs.org/articles/uni-bastide-bordelaise-les-liens-de-lextreme-droite-a-bordeaux/
https://www.mediapart.fr/journal/france/070325/le-delegue-national-du-mouvement-etudiant-uni-le-salut-neonazi-facile
https://www.mediapart.fr/journal/france/120225/strasbourg-des-montages-antisemites-revelent-la-radicalisation-de-la-section-locale-de-l-uni
https://www.streetpress.com/sujet/1739806262-epidemie-saluts-nazis-uni-syndicat-fournit-troupes-droite-rassemblement-national-lr-republicains

Plus d’infos via nos pages Instagram :

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Zemmour recrute t-il des néonazis pour assurer le « contact tactique » ?

Le jeudi 20 avril dernier Zemmour est venu dédicacer son livre à Sandillon près d’Orléans. Nous avions alors organisé rapidement une contre mobilisation devant le restaurant « Le pourquoi pas » qui l’accueillait. C’est à cette occasion que nous avons aperçu une vieille connaissance : Christopher Del Frate.

Christopher Del Frate devant le restaurant, à sa ceinture on aperçoit un talkie-walkie

Ce néonazi dont nous avons déjà parlé à plusieurs reprises est responsable de nombreuses tentatives d’agression sur Orléans au sein de son groupe « Aurelianorum Corda », mais surtout il a été condamné pour avoir attaqué physiquement des journalistes de l’AFP lors d’une manifestation antivax où des nationalistes s’étaient regroupés en « white bloc » (appropriation fasciste du black bloc).
Christopher Del Frate était muni d’un talkie walkie et posté devant le restaurant pour visiblement assurer la « sécurité » (ce qui n’était pas vraiment nécessaire puisqu’un dispositif policier disproportionné était déjà en place pour protéger l’ancien candidat fasciste).
Cela ne nous surprend pas outre mesure puisque Del Frate avait déjà assuré la sécurité d’un meeting de Marion Maréchal Le Pen à Saint Jean le Blanc lors de la campagne de Zemmour aux présidentielles. Le parti Reconquête et ses responsables locaux étaient donc déjà au courant du pedigree du jeune homme et lui ont malgré tout de nouveau confié ce rôle.
Il a même pu se permettre une petite photo avec Zemmour.

Del Frate et d’autres sympathiques jeunes hommes posent avec Eric Zemmour

Sources :

Il avait déjà assuré la sécurité pour Reconquête : https://orleansantifa.noblogs.org/post/2022/03/17/du-beau-monde-au-rassemblement-fasciste-du-fan-club-de-zemmour/

https://www.mediapart.fr/journal/france/260322/des-militants-de-reconquete-levent-le-voile-sur-les-derives-autoritaires-et-radicales-du-parti

Il a été condamné pour violences envers des journalistes :
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/six-mois-de-prison-pour-un-homme-ayant-agresse-des-journalistes-de-l-afp-20220914

Serge Grouard et les violences de l’extrême-droite orléanaise : la mémoire qui flanche.

Non à la nouvelle conférence organisée le 7 février par « France souveraineté » à la médiathèque d’Orléans !
Il y a quelques jours, c’est au cri de « mort aux Juifs » qu’une personne s’est faite violemment agressée par quatre individus, dans la rue de Bourgogne à Orléans, devant le bar Le Bocal qui accueillait, ce soir-là, la crème de l’ultra-droite orléanaise pour une soirée organisée par le Chœur de l’oriflamme.
Nous ne sommes pas amnésiques. Le 8 mai 2021, les nervis d’ultra-droite, à l’origine de la violente expédition punitive contre les occupants du théâtre d’Orléans, s’étaient rendus le jour même à un rassemblement en l’honneur de Jeanne d’Arc, organisé par François Moury et en présence du Chœur de l’oriflamme, venu avec ses tambours aux emblèmes nazis (voir photo). A ce rassemblement, G. Pichonnat, arborant fièrement son tatouage de croix gammée, est interpellé par la police.

Photo du choeur de l’oriflamme et de son tambour le 8 mai 2021

Nous ne sommes pas amnésiques. En Août 2022, un jeune syndicaliste est agressé et menacé de mort en pleine Rue de Bourgogne par ce même G. Pichonnat. Pichonnat et Moury qui poseront côte à côte quelques semaines plus tard, lors de l’odieuse récupération du meurtre de la jeune Lola par l’extrême-droite orléanaise (voir photo)

François Moury organisateur de conférence antisémite et Gaëtan Pichonnat néonazi violent côte côte lors d’une récupération raciste du meurtre de Lola.

Nous ne sommes pas amnésiques. Fin septembre 2022, François Moury et son association « France souveraineté » organisaient la venue de Pierre Hillard à la médiathèque d’Orléans, pour y propager ses thèses antisémites autour d’un complot juif mondial. La promotion de cette conférence avait même été faite par le site internet de la métropole d’Orléans. Face au tollé médiatique et à la mobilisation des orléanais, Serge Grouard avait interdit cette conférence à la médiathèque, déclarant dans son communiqué de presse: « si cette conférence avait eu lieu, je serais moi-même allé manifester » (voir photo). La conférence a pourtant été accueillie par le restaurant La Taverne. Ce soir-là, personne n’a vu Serge Grouard manifester devant le restaurant…

Le comuniqué de presse de la mairie d’Orléans ou Serge Grouard promettrait de manifester contre la conférence si elle avait lieu.

Serge Grouard est amnésique : le 7 février prochain, l’association « France souveraineté », avec l’appui de la mairie d’Orléans, souhaite faire venir Guillaume Bigot à la médiathèque d’Orléans (voir photo). Guillaume Bigot est un polémiste d’extrême-droite, habitué des plateaux de Cnews ou de Sud Radio et s’était illustré par ses propos sexistes, il y a quelques mois, en qualifiant l’écologiste Sandrine Rousseau de « Greta Thunberg ménopausée ».

Le visuel d’annonce de la nouvelle conférence de France Souveraineté à la médiathèque.

Nous invitons donc tous les orléanais soucieux de leur sécurité face aux violences de l’extrême-droite locale, et inquiets de la propagation de ses idées racistes et antisémites, à se mobiliser contre la tenue de cette nouvelle conférence dans leur médiathèque.
Nous invitons particulièrement Serge Grouard à retrouver la mémoire en tenant sa parole : qu’il soit présent devant la médiathèque d’Orléans le mardi 7 février pour manifester  » [lui]-même » contre cette conférence.

Agression et appel au meurtre antisémite rue de bourgogne

Ce jeudi 26 janvier le bar « le petit bocal » situé rue de Bourgogne en face de la préfecture organisait une soirée « chants populaires » en présence du Chœur de l’oriflamme dont le bar annonçait partager les valeurs sur sa page instagram.

Publication du bar « le petit bocal » depuis supprimée

Prévenu de la présence au sein de cette chorale de François Moury un militant d’extrême droite bien connu (qui avait organisée une conférence antisémite finalement interdite par le maire d’Orléans) ainsi que de celle d’Yves Alphé (alias Goldofaf, un rappeur identitaire Pétainiste) le gérant du bar a pourtant choisi de maintenir l’événement.

Photo du Choeur de l’oriflamme lors d’un de leurs évènement avec France Souveraineté l’association de conférences de François Moury (ici en polo rayé).

Le même soir a l’heure de la fermeture des bars une personne a été violemment agressée près du bar « le bocal » par 4 individus qui criaient « Mort aux juifs, les camps de concentration n’ont jamais existé ». Étrangement suite à cette affaire la publication du bocal annonçant la soirée a été retirée…

Capture d’écran du compte Twitter de Fanny Picard élue de la ville d’Orléans qui a été témoin de l’agression.

Nous ne laisserons pas la violence de l’extrême droite se déchaîner dans nos rues, pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos !

(Nous espérons que la République du centre fera évoluer son article pour tenir compte de ces nouvelles informations)

Les petits chanteurs à la croix gammée

Ce jeudi 15 décembre 2022 se tenait dans le bar « la dernière séance » au 1 rue d’Illiers à Orléans un évènement d’un genre particulier. En effet un appel circulant assez discrètement dans les réseaux de la fachosphère nous invitait à « enchanter Noël » lors d’un moment de « rencontres, partage et convivialité » autour de « chants populaires », l’appel était simplement signé par « Canto hauts les chœurs» .
Un visuel assez anodin si on n’avait pas lu précédemment l’excellent article du site antifasciste la Horde sur cette fameuse application Canto (1). On y apprenait que l’application sous couvert de préservation des cultures régionales (cela vous rappelle peut-être le principe de SOS Calvaires ? Ici les chants remplacent les croix.) faisait la part belle aux chants des cathos tradis ou des nationalistes. L’article revient également sur les fondateurs de l’application, l’un d’eux se revendiquait fièrement il y a quelques années « national-socialiste » et serait même passé par le GUD (un mouvement étudiant ultranationaliste et violent) !

Un des fondateurs de l’application se revendique « national socialiste » de quoi attirer toute la fachosphère

On pouvait donc s’attendre à un public assez particulier pour cette soirée, et nous ne fûmes pas déçus ! En effet dans les photos que les membres du « Projet Canto » ont partagées de cette soirée Orléanaise on reconnaît plusieurs figures de l’extrême droite locale. La soirée rassemble tout ce petit monde : des membres de la cocarde étudiante, de l’action française, de l’ex-renouveau français, des catholiques intégristes, des sympathisants néo nazis…
La soirée était logiquement organisée par des membres du choeur de l’Oriflamme notamment Victor Olaya. On ne reviendra pas ici précisément sur ce choeur identitaire et proche de l’imagerie néonazie que nous avions déjà épinglé à plusieurs reprises.
Goldofaf rappeur identitaire plus connu sous le nom de Yves Alphé et personnellement ami sur Facebook avec le fondateur « national-socialiste » de l’application jouait apparemment le photographe pour la soirée (il est directeur de l’entreprise Caritas Obsèques située dans la même rue à deux pas du bar). Peut être les invités présents ont-ils pu écouter une interprétation de son dernier morceau sorti il y a quelques jours après des années d’absence « Espérance et tradition ».
Olivier Ouvrard administrateur de la page Facebook « SOS calvaires 45 » et gérant de l’entreprise ilicom (située non loin du bar également) qui ne cache pas son admiration pour le royalisme et l’extrême droite en générale était aussi de la partie,
Était également présent Wulfran Lébrard médaillé par l’Action Française et ex membre de la cocarde étudiante d’Orléans écarté pour sa proximité trop visible avec les néonazis locaux (il s’était illustré notamment lors d’une tentative d’intimidation avec ses copains sur le gérant d’un bar). Malgré un cache cou remonté jusqu’aux yeux lors de son arrivée on le reconnait sur une des photos de la soirée, pas de chance !
Le répertoire de Canto parvient donc bien à réunir joyeusement toute l’extrême droite ! La soirée ne semble pas avoir attiré au delà de la fachosphère orléannaise cependant (les organisateurs revendiquent entre 30 et 50 participants alors que sur les photos on compte à peine 20 personnes), la faute à une communication craintive ?

Lettre ouverte contre la cocarde étudiante

Nous souhaitons alerter sur le développement à l’Université d’Orléans et dans certains lycées de la ville d’un nouveau groupe d’extrême droite « La cocarde étudiante ». Ce groupe qui se présente comme un syndicat étudiant de droite sert de faux nez à la propagation de discours racistes et réactionnaires et regroupe des étudiants qui fréquentent les groupuscules fascistes les plus violents.
La cocarde diffuse ses idéologies racistes sur le campus et promeut notamment la théorie conspirationniste islamophobe et antisémite du « grand remplacement ». Ses militants multiplient les collages et les distributions de tracts aux relents racistes et homophobes sur le campus. Ils se sont également exprimés sur leurs réseaux sociaux contre la diversité et l’égalité au sein de l’Université. La cocarde refuse en général l’appellation « d’extrême droite » mais a appelé à voter aux dernières élections présidentielles pour Marine Le Pen et Eric Zemmour. Les liens sont d’ailleurs avérés avec Génération identitaire et les Zouaves Paris (deux groupe dissous pour incitation à la haine et violences).
La plupart de ses membres entretiennent des liens étroits avec l’Action Française (organisation royaliste et raciste identitaire) et certains ont participé à des intimidations physiques aux côtés de néo nazis biens connus à Orléans. L’un d’entre eux (C. Del Frate) a d’ailleurs été récemment condamné à 6 mois de prison pour avoir attaqué des journalistes de l’Agence France Presse lors d’une manifestation antivax.
On ne peut tolérer la présence d’un tel groupe qui représente un danger pour toutes les minorités au sein de l’Université ou des lycées. Quel message renvoie l’université aux étudiant.es étranger.es coincées entre le Centre de Rétention Administrative en construction et un groupuscule fasciste organisé sur le campus ?
L’agression récente d’un militant étudiant par un néo nazi proche d’un des membres fondateurs de la cocarde étudiante d’Orléans fait craindre que de telles violences se reproduisent sur le campus.
Il est inadmissible que les directions de l’Université et des lycées d’Orléans tolèrent cette propagande au sein des campus, des amphithéâtres et de leurs lieux d’étude en général.
Le Collectif Antifasciste d’Orléans et l’ensemble des signataires du mouvement social demandent à ce que cela cesse, pour que l’Université et les lycées restent des lieux d’émancipation, d’égalité et de diversité.
Nous appelons également les étudiant.es, lycéen.nes à s’organiser collectivement contre ce groupuscule et ses idées.
L’extrême droite n’a sa place ni à l’université, ni dans les lycées, ni ailleurs !

Signataires: Solidaires Etudiant.es, Sud Education Loiret, Solidaires Loiret, Etudiant.es Antifascistes, UNEF 45, Offensive Féministe 45, Collectif Antifasciste Orléans

sources:
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043210363 (dissolution génération identitaire)
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044844463 (dissolution zouaves paris)
https://www.streetpress.com/sujet/1647276924-extreme-droite-conquerir-facs-coups-poing-universite-cocarde-etudiant

La Cocarde : le retour d’un syndicat étudiant d’extrême droite à Lyon

Instrumentalisation raciste d’un infanticide par l’extrême droite

Orléans n’aura pas échappé à la vague de rassemblements sordides initiés par différents partis et groupuscules d’extrême droite suite au meurtre de Lola.

Dès ce matin 10h le parti « Reconquête » était présent place de la République muni de pancartes destinées à promouvoir le néologisme de « francocide ». Ce terme de propagande a été répandu sur les plateaux télé par Éric Zemmour afin de s’approprier politiquement le meurtre de cette petite fille.

Mail de Reconquête appelant au rassemblement.

Au mépris total de sa mémoire et de l’endeuillement de sa famille, d’ailleurs opposée publiquement à la récupération, les militant.es de reconquête avaient donc pour seul objectif de persévérer dans cette obscénité.

Les vieux fachos de reconquête et leurs pancartes « Francocide »

Seule semble compter pour eux la diffusion de leur idéologie raciste.
Cette scène s’est prolongée plus tard dans l’après-midi à 14h, toujours place de la République.
L’appel de ce second événement avait été lancé sur twitter et instagram par un « nouveau » groupe : « les héritiers 45 ».

La page instagram du groupe « les héritiers »

Derrière ce compte créé à l’occasion du drame se cachaient en réalité la « Cocarde Étudiantes Orléans » et « l’Action Française Orléans » qui avaient sans doute pour volonté de dissimuler la dimension fondamentalement politique et réactionnaire du rassemblement.

Collage raciste en collaboration cocarde étudiante / action française

Cependant face à la difficulté de partager l’appel, les fachos locaux se sont finalement rabattus sur leurs moyens de communication habituels au nom de leurs collectifs respectifs.
Au final le rassemblement « pour Lola » aura bien été tenu à leur initiative.

Visuel instagram diffusé par l’Action Française d’Orléans

Cette mobilisation a réuni quelque 50 personnes, la plupart bien connues pour être rattachées à l’extrême droite.
Le chœur de l’oriflamme est venu pousser la chansonnette.
L’association France Souveraineté représentée par François MOURY qui avait récemment suscité la polémique en invitant Pierre HILLARD conférencier antisémite.

Le rassemblement à réuni une cinquantaine de personnes, à gauche François Moury et Gaëtan Pichonnat bien connus localement

Le collectif complotiste antivax Ysambre était également présent, levant ainsi aux yeux de tous une quelconque ambiguïté sur leur soi disant caractère « apartisan » ou « apolitique »
Si jamais certain.es en doutaient encore…

L’appel était relayé sur le groupe télégram des antivax locaux

Nos pensées vont à Lola, une enfant instrumentalisée au profit de la récupération la plus ignoble.

Communiqué de presse : La mairie d’Orléans fait-elle la promotion des théories complotistes et de l’intégrisme religieux ?

Le mardi 27 septembre se déroulera à la Médiathèque d’Orléans une conférence de
Pierre Hillard pour présenter et dédicacer son livre Des origines du mondialisme à la
grande réinitialisation (annexe 1). Sous ses atours d’universitaire sérieux, Pierre
Hillard a basculé depuis de nombreuses années dans le complotisme. Il prophétise
des génocides de masse préparés par les « élites » ainsi que des projets mondialistes
occultes que seul un retour à la foi catholique pourrait contrer. Dans un précédent
ouvrage intitulé Sionisme et mondialisme, Hillard révèle un complot juif international.
En 2018, il fut témoin d’Alain Soral lors de son procès pour incitation à la haine raciale
suite à des propos et des caricatures antisémites.
Sans surprise, l’association orléanaise France Souveraineté présidé par François
Moury est l’organisatrice de cette soirée complotiste aux relents antisémites. Cette
association s’était déjà illustrée en invitant une fervente défenseure de Poutine en
2019 à la Médiathèque (annexe 2).
Quant à François Moury, rappelons qu’il avait organisé la manifestation du 8 mai
2021 à Orléans rassemblant un ex-militant du Renouveau français arborant une croix
gammée (Gaétan Pichonnat) et l’attaquant présumé (jugement en appel) du théâtre
d’Orléans le soir-même (Baudoin Le Nalio). François Moury, ne cache pas non plus
son admiration pour une figure de la fachosphère, Matthieu Raffray, un abbé intégriste
appelant à la croisade armée pour lutter contre le « grand remplacement » (annexe 3).
Ajoutons que François Moury n’est autre qu’un des fondateurs du Choeur de
l’oriflamme, ce groupe folklorique exclusivement masculin qui reprend à travers une
esthétique nazie, les tambours des jeunesses hitlériennes ainsi que des chants à la
gloire des monarchies passées et d’un catholicisme hégémonique (annexe 4).
Nous appelons les Orléanais à refuser que leur Médiathèque soit mise à
disposition d’un tel agglomérat de complotistes à tendance intégriste venus
propager leur thèses antisémites.
Usagers et employés de la Médiathèque n’ont pas à subir cette propagande
antisémite cautionnée par la mairie. Nous demandons à la mairie d’Orléans
qu’elle fournisse à ses administrés des explications quant à son obstination à
vouloir maintenir cet évènement.

Le collectif antifasciste d’Orléans

 


Annexes

Un néonazi orléanais condamné pour avoir agressé des journalistes

Christopher Del Frate, bien connu localement pour avoir à plusieurs reprises tenté d’intimider le mouvement social se voit condamné à 6 mois de prison avec aménagement.
Il avait participé à une agression envers des journalistes lors d’une manifestation antivax à Paris.
 
Article complet ⬇️

A Salbris, chaleur, fachos et Oriflamme

A Salbris, un défilé et cérémonie d’un genre particulier s’est déroulé ce 14 juillet dernier. Le maire Alexandre Avril, déjà bien connu pour ses accointances avec l’extrême droite lepeniste et zemmouriste, a affirmé dans la presse que le groupe de « chanteurs folklorique » le Choeur de l’Oriflamme était la « par hasard ». Quand on regarde la vidéo réalisée par la ville le chœur semble pourtant être dans les invités d’honneurs !

Étonnamment bien placé dans le défilé pour un groupe présent par hasard…

Ils ne sont d’ailleurs pas passés inaperçus puisque des habitants de Salbris ayant découvert la vraie nature des protagonistes ont rapidement protestés sur les réseaux !
Ce groupe utilise comme couverture le patrimoine chansonnier pour participer à diverses commémorations et imposer une coloration intégriste, réactionnaire et fasciste aux rassemblements où il participe ; quand ça n’est pas directement à l’occasion d’évènements organisés par des groupuscules extrêmes droitiers.

Le choeur de l’oriflamme à une soirée de l’institut illiade un cercle de « réflexion » d’extrême droite

Ce groupe exclusivement masculin reprends à travers une esthétique nazie les tambours des jeunesses hitlériennes, comme des chants à la gloire des monarchies passées comme d’une époque d’un catholicisme hégémonique polissant les personnes et les mœurs.


Or ce groupe orléanais rassemble des profils bien loin de l’image d’enfants de chœurs.
Était présent Vianney Alphé, frère d’Yves Alphé alias Goldofaf aussi membre du Choeur, proche des mouvances du rock identitaires et néonazies, du Renouveau Français, et très actif durant les Manifs pour Tous comme les manifestations antipass/antivax.
https://lahorde.samizdat.net/Les-fachos-en-delire-autour-de-la-Pucelle
Alexis Lecervoisier, responsable local de l’Action Française Loiret, de multiples fois aperçu rodant autour des manifestations du mouvement social orléanais, comme les manifestations antifascistes qu’il a tenté de perturber avec ses copains de l’AF. On le voit sur des vidéos de l’évènement serrer la main aux élus « républicains » pour le 14 juillet, étonnant !

Alexis Lecervoisier (a l’arrière plan) serrant la main d’une élue de la ville

François Moury, président de l’association France Souveraineté, organisateur de la manifestation non-déclarée du 8 mai 2021 ayant rassemblé un ex-militant du Renouveau Français arborant une croix gammée (Gaétan Pichonnat) et l’attaquant présumé (jugement en appel) du théâtre d’Orléans le soir même (Baudouin le Nalio).

France Souveraineté est une association organisant des conférences sur les thèmes de l’identité catholique française, invitant des prêcheurs catholiques « born-again » islamophobes, des avocats défenseurs de collaborationnistes et de prétendants au trône de France ; bref tout le panel de l’extrême droite radicale bon teint. François Moury a par ailleurs activement participé aux manifestations antipass/antivax orléanaise et a ses entrées au forum des associations d’Orléans ou il présentait tranquillement France Souveraineté et ses conférences réactionnaires l’année dernière…